Le projet DEACOL vise à offrir une solution de raffinage pour les huiles qui comme certaines huiles de noix peuvent combiner des acidités élevées, des teneurs importantes en acides gras polyinsaturés et la présence de phtalates.
Le raffinage chimique pose des problèmes de pertes à la neutralisation liées aux acides gras libres et aux glycérides partiels tandis que le raffinage physique peut causer l’apparition d’acides gras trans et favoriser la formation d’esters de 3-MCPD.
La solution étudiée vise à réaliser une extraction liquide/liquide des acides gras libres et des phtalates à basse température.
Nos travaux ont permis de montrer que la teneur en eau dans le solvant avait un effet sur les pertes en huile neutre et sur l’efficacité de l’extraction des phtalates :
plus le solvant contient d’eau moins les pertes sont élevées mais moins l’élimination des contaminants est efficace.
Le meilleur compromis se situe dans la gamme de 10 à 18% d’eau. Ainsi une huile initialement à 5.8 d’acidité a pu être ramenée à 0.3-0.4% d’acidité oléique avec des pertes de 4.0% d’huile neutre.
Une huile expérimentalement contaminée à 116 ppm de butyle-benzyle-phtalate a pu être décontaminée à 94% par de l’éthanol à concentration azéotropique et 88% par de l’éthanol à 17% d’eau.
Dans les deux cas, les résidus passent sous les seuils réglementaires.
Le procédé n’est économiquement intéressant que lorsque les autres procédés sont en défaut car il exige des opérations supplémentaires mais réalisé en batch par décantation statique il peut être suffisamment économique pour connaître une réalité industrielle.
Contact : David Matéos, responsable Département 1ères Transformations, ITERG.
